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Alors vous êtes au bon endroit !
Fiche botanique :
Nom latin : Sium sisarum L.
Famille botanique : Apiacées
Origine : Asie occidentale et centrale
Partie utilisée : racines, jeunes pousses
Le chervis est un cousin oublié de la carotte.
Le chervis, ou berle des potagers, est un légume racine vivace, dont les tiges peuvent atteindre 1,5 m. Légume oublié, mais remis au goût du jour avec l’entrain récent pour les légumes perpétuels, le chervis se cultive facilement et présente de nombreux intérêts pour le jardinier permaculteur !
Ses racines au goût sucré rappellent celles du panais. Elles se consomment cuites. On peut également, au printemps, récolter les jeunes pousses du chervis et les manger en salade.
Le chervis était très apprécié au Moyen Âge et se trouvait souvent sur la table des rois.
Outre sa racine comestible et ses jeunes pousses, le chervis a toute sa place dans un jardin permacole : sa floraison attire de nombreux pollinisateurs, et il est considéré comme étant un légume santé, grâce à ses bienfaits.
Le chervis et votre santé.
Il existe très peu d’informations sur les bienfaits du chervis, mais une chose est sûre : il est bon pour vous !
Au Moyen-Âge, on disait du chervis qu’il guérissait à peu près tous les maux. Cette affirmation est quelque peu exagérée, mais il n’empêche que ce légume a beaucoup à vous offrir.
Sa racine est composée d’une bonne part d’amidon, mais également de sucres et de vitamines. Elle possède des propriétés diurétiques et dépuratives. La consommation du chervis permet de détoxifier l’organisme, et de renforcer le système immunitaire.
Nous vous conseillons de cuire ses racines à la vapeur, afin de garder le maximum de vitamines !
Le chervis et la biodiversité.
Le chervis présente plusieurs intérêts pour la faune du jardin. En effet, il est de la famille des Apiacées, famille très connue pour ses fleurs en ombelles, servant de réelles pistes d’atterrissage pour les pollinisateurs en tout genre.
Contrairement aux carottes dont les fleurs sont également très intéressantes pour les insectes, le chervis fleurit dès la première année, et cela n’altère pas la qualité des racines.
Vous aurez ainsi une floraison d’une apiacée dans votre potager, sans avoir à vous préoccuper du caractère bisannuel de la carotte.
Les fleurs du chervis offriront donc une importante source de nectar pour les pollinisateurs.
Le revers de la médaille, pour ce légume si attirant, est qu’il est souvent ravagé par les rongeurs. Pour pallier cela, nous vous délivrons des conseils dans la partie culture un peu plus bas.
Viorne-chervis-camomille
Evidemment, en permaculture, on adopte des plantes par équipe, pour imiter la nature qui fonctionne si bien sans nous.
Du coup, vous montre le tuto complet pour adopter le chervis au jardin, mais je vous recommande fortement d’adopter aussi ses compagnons la viorne et la camomille.
Dans cette association, le chervis peut être planté au nord de la camomille et au sud de la viorne. Pouvant atteindre 2 m de hauteur, il créera une ombre favorable à la reprise de la viorne la première année. La camomille, cultivée au sud, ne sera pas gênée par la taille du chervis.
Le chervis se sème durant les mois de mars et avril. Il est important de ne pas le semer trop tard, afin qu’il puisse bien se développer la première année. Par la suite, lorsque vos plants seront bien développés, vous pourrez tenter de multiplier par éclats de racines. C’est une méthode plus simple à réaliser que le semis. On pourra alors replanter de nouveaux éclats chaque année et se créer une zone de 1 ou 2 m² par exemple, rempli de chervis.
À notre connaissance, il n’existe qu’une seule variété de chervis. Vous pourrez trouver ces graines chez différents semenciers comme Semailles.
Le semis du chervis est assimilé à celui de la carotte. En effet, les deux plantes sont de la même famille. Les graines du chervis sont donc également toutes petites et nécessitent d’être semées superficiellement. Voici la méthode que nous avons employée lorsque nous avons cultivé le chervis :
Préparez en mars des godets 7 x 7 cm remplis de terreau. Humidifiez-les de sorte que le terreau soit bien gorgé d’eau.
Tassez le terreau et assurez-vous que celui-ci soit bien humide, même sur le dessus. Comme les graines sont petites et peuvent être facilement dérangées par un arrosage par le dessus, nous vous conseillons d’arroser vos godets par le dessous en les faisant tremper dans des soucoupes.
Saupoudrez quelques graines sur le dessus de chaque godet, et ajoutez une fine couche de terreau par-dessus les graines.
Maintenant il est temps de patienter : notre chervis a germé en 10 jours. N’oubliez pas d’arroser à nouveau durant cette période si vous voyez que la surface du terreau commence à sécher.
Vers la fin du mois d’avril ou en mai, les plants de chervis auront bien grandi : leurs racines occuperont en partie les godets, et il sera temps de les planter à leur emplacement définitif.
Lorsque votre chervis aura germé, vous pourrez attendre quelques semaines, puis éclaircir pour ne laisser qu’un à deux plants par godet.
Le chervis se développe bien dans la plupart des types de sols, néanmoins il ne supporte pas l’eau stagnante. Ainsi, si votre sol est argileux et saturé d’eau en hiver, il serait intéressant de planter votre chervis sur de petites buttes de 30 cm de hauteur, afin que cette surface soit drainée. Vous pouvez planter vos plants à 30 cm en tous sens. Cela va permettre d’avoir un développement végétatif dense.
Le chervis n’est pas très exigeant, vous n’aurez aucun mal à le cultiver ! Si votre sol est peu fertile, n’hésitez pas à lui ajouter quelques poignées de compost après la plantation. Pour l’entretien, le chervis appréciera de copieux arrosages durant la période de sécheresse estivale. L’arrosage sera déterminant dans la taille finale des racines. Dans des sols très secs et sableux, le chervis peut produire des racines de la taille d’un crayon, ce qui rend un peu difficile son utilisation en cuisine. Durant l’été, n’hésitez pas à lui ajouter un paillage.
Le chervis se plaît aux côtés de la plupart des plantes potagères. Si vous décidez de l’associer avec des plantes, n’oubliez pas sa taille finale parfois imposante : jusqu’à 2 m de hauteur.
À notre connaissance, le chervis n’est victime d’aucune maladie, et n’est attaqué par aucun ravageur. Vous récolterez à coup sûr vos racines, à moins que les rongeurs ne les trouvent avant vous ! Si c’est le cas, n’hésitez pas à récolter votre chervis à l’automne pour le conserver une bonne partie de l’hiver dans du sable.
Le chervis étant une plante vivace, il ne va pas être récolté dans son intégralité. Il peut rester en place tout l’hiver, et l’on récoltera au fur et à mesure des besoins. Pour la récolte, on peut simplement déterrer tout le pied à l’automne, prendre les racines du pourtour, et replanter la souche.
Nous avons remarqué que les récoltes étaient moindres la première année. Ainsi, vous pouvez simplement attendre la deuxième année pour le récolter, ou alors prendre seulement quelques racines et laisser une bonne partie en terre. Cela permettra au chervis de se renforcer et de donner le meilleur de lui-même les années suivantes. La récolte s’arrête en février/mars, car à ce moment-là les racines deviennent très ligneuses et impossibles à manger. Si vous avez récolté tout votre chervis à l’automne et qu’il vous en reste, vous verrez certainement de nouvelles pousses apparaître sur les racines : il sera temps de les replanter afin de permettre à la plante de se multiplier.
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